J’ai beaucoup lu Driss Chraïbi.[1]
Il avait achevé ses études universitaires en France l’année où ma naissance a été déclarée au Mghrib,[2] pays où sa naissance a été également déclarée vingt quatre ans auparavant.
Lorsqu’il avait débarqué en France, il n’avait pas encore vingt ans.
Comme moi plus tard.
Sa formation universitaire ne lui a pas servi à faire une carrière professionnelle.
À moi non plus.
D’autres points communs peuvent être cités.
Il a beaucoup écrit pour dire sa préoccupation de retrouver le monde de l’enfance.
Quatre vingt un ans après sa déclaration de naissance, il a été ramené au Mghrib pour y être enterré.
Nous sommes à Allaah et à Lui nous retournons.
Je répète ce que j’ai déjà écrit sur Driss Chraïbi.[3]
J’ai aussi donné à lire quelques lignes de ce qu’il a écrit :
« Une vague vient du fond du passé et, lente, dandinante, puissante, déferle. Explose et fait exploser les souvenirs comme autant de bulles d’écume […].
Une autre vague vient par-dessus la première et fulgure. Etincelle et ruisselle d’une vie nouvelle. Sans nombre, débordant par-delà les rives du temps, de l’éternité à l’éternité d’autres vagues naissent et meurent, se couvrant et se renouvelant, ajoutant leur vie à la vie. D’aussi loin qu’on les entende, toutes ont la même voix, répètent le même mot : paix, paix, paix ».[4]
Certaines personnes dont la « profession » est de s’agiter pour faire vendre ce qu’écrivent d’autres, disent et écrivent en général n’importe quoi.
Dernièrement, une de ces personnes a écrit récemment au sujet d’un écrivain, qu’il a « une fécondité volcanique toujours maîtrisée » !
Cette personne sait que cela ne veut rien dire, mais comme les autres, elle pense que ça peut faire vendre !
Driss Chraïbi lui, a beaucoup écrit pour dire tout simplement, sa préoccupation de retrouver le monde de l’enfance.
Vous savez quel est ce monde ?[5]
BOUAZZA
[1] Écrivain d’origine d’Afrique (Maroc) arrivé en France en 1945 (selon le calendrier dit Grégorien) pour faire des études universitaires.
Il s’est installé dans ce pays et y a vécu jusqu’à la fin de son existence ici-bas survenue le premier avril 2007, toujours selon le calendrier dit Grégorien.
Il était dans la Drôme (à Crest) lorsqu’il a rejoint l’au-delà.
Son corps a été enterré à Ddaar lbidaa (Casablanca).
[2] Maghrib (le « r » roulé), Maroc.
[3] Se reporter à mes textes intitulés "Recherche" et "Filiation".
[4] Driss Chraïbi, la Civilisation ma Mère !..., Paris, éditions Denoël, 1972, p. 14.
[5] Voir :
http://raho.over-blog.com
http://paruredelapiete.blogspot.com
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com
http://laroutedelafoi.blogspot.com
http://voyageur-autre.blogspot.com
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