samedi 4 février 2012

LE PLUS GRAND COMBAT


Mon frère aîné[1] qui ne m’a pratiquement jamais écrit, a chargé au mois de septembre 2011,[2] une de mes sœurs de passage en France, de me remettre un mot de sa part.[3]
Avant-hier, mercredi 1er février 2012, j’ai reçu de lui une lettre dans laquelle il me dit entre autres :
« J’ai fini par tuer mon ego, ce terrible ennemi logé en nous et qui est notre principal adversaire ».[4]
Dans ma réponse, je lui ai fait savoir que j’étais content d’apprendre qu’il mène ce dur combat désigné par Mohammad, notre ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, comme étant « aljihaad alakbar ».[5]
Il y a quelques années, j’ai mis sur « le net » le texte suivant :
« À une étape de son cheminement, une personne se souvient et cherche à entendre les nouveaux battements de son cœur :
«J’invoque le Créateur pour qu’Il m’accorde Son Pardon, Sa Miséricorde et me remplisse du Message.
Je refusais de reconnaître que tout ce qui comptait pour moi était de paraître, d’attirer l’attention, d’être le centre d’intérêt.
Je voulais tout réduire à moi-même.
Je cédais à n’importe quoi pour les flatteries.
Je ne voyais que mon nombril.
J’inversais les rôles afin de m’attribuer ce qui gonflait mon ego déjà démesuré.
Je ne savais pas me taire pour écouter, voir, réfléchir.
Je parlais fort.
À tort et à travers.
Je m’imposais parfois le silence, mais pour faire céder quelqu’un à mes caprices.
Je me complaisais dans la confusion, dans les penchants désordonnés, dans les approches émiettées, dans l’erreur.
Je vivais mal le moindre reproche, n’acceptais pas de remarque et ne supportais pas que quelque chose me soit refusée.
Je mettais un acharnement pathologique à entretenir mon entêtement et mon hystérie.
Je cachais, dissimulais, camouflais, travestissais, déguisais, pervertissais, enfouissais, trichais et recourais à d’autres pratiques condamnables.
J’utilisais divers moyens pour trahir la confiance et tromper sans me soucier des conséquences, et en éprouvant des satisfactions malsaines.
Je nourrissais de l’animosité et de la rancune contre tout ce qui me contrariait.
J’agissais par pulsions.
Par impulsions.
J’étais dans les ténèbres.
Dans l’ignorance.[6]
J’allais vers le chaos, comme ceux et celles qui se ruent vers l’échec en pensant atteindre le succès.
Puis le temps s’est écoulé.
Et l’espace a défilé.
Maintenant je comprends que le Maître des Univers ne change ce qu’il y a en une personne, que lorsque celle-ci change ce qu’il y a en elle.
Je réalise que le plus grand combat[7] est celui que mènent les croyants et les croyantes[8] en faisant ce qu’ils peuvent pour être couverts de la Parure de la Piété.
J’apprends à Aimer.
Aimer à retrouver la Raison.[9]
Saisir le Sens.
Renforcer le Lien.
Savez-vous ce que sont le Sens et le Lien ?
Et qui vous dira jamais ce que sont le Sens et le Lien ? »[10]

BOUAZZA


[1] Il est âgé de soixante douze ans.
[2] Selon le calendrier dit grégorien.
[3] Se reporter à mon texte intitulé "Réponse".
[4] Dans un texte intitulé "Chemin faisant", mis sur "le net" en janvier 2012, j’ai noté :
Mon frère aîné, "haut fonctionnaire" à la retraite, considère encore qu’aucun membre de la fratrie ne peut lui dire quoi que ce soit au sujet de son comportement, parce qu’il est l’aîné.
[5] Le "r" roulé.
Le plus grand combat.
[6] Aljahl.
[7] Aljihaad alakbar.
[8] Almouminoune wa almouminaate
[9] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[10] Texte intitulé "Repentir".
Voir :
http://raho.over-blog.com
http://paruredelapiete.blogspot.com
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com
http://laroutedelafoi.blogspot.com
http://voyageur-autre.blogspot.com

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