samedi 31 décembre 2011

KHAALTII FTTOUMA


En fin d’après-midi, j’ai eu un appel téléphonique d’une sœur installée en région parisienne, m’informant que khaaltii Fttouma[1] est en train de mourir.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Que dire de ce qui s’en va et comment parler de ce qui demeure ?
Que dire de ce qui cesse et comment parler de ce qui commence ?
Que dire de ce qui a été et comment parler de ce qui sera ?
Elle venait souvent nous voir.
J’étais enfant et j’aimais ses visites, parce que je sentais qu’elle m’aimait.
Elle était joyeuse.
Elle a toujours fait face avec beaucoup de courage, pour répondre aux besoins de ses enfants avec le peu de moyens dont elle disposait.
Je lui ai rendu visite lors de mon dernier voyage au Maroc.
Il y a de cela toute une vie.
Toujours joyeuse.
Toujours aimante.
Toujours pauvre.
Elle m’a parlé des errements d’autrefois.
Nous avons échangé sur l’Islaam.[2]
La Route de la Foi.
Le Sens.
Le Lien.
L’inépuisable et vraie richesse.
Qu’Allaah la couvre de Sa Miséricorde.[3]

BOUAZZA

[1] C’est la sœur de ma belle-mère.
Khaaltii signifie ma tante maternelle.
Je l’ai toujours appelé ainsi.
[2] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[3]Voir :
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jeudi 29 décembre 2011

ALLAAH FAIT ENTRER QUI IL VEUT DANS SA MISÉRICORDE

« C’est Nous qui avons fait descendre sur toi[1] Alqoraane[2] graduellement.[3] Endure le décret de ton Seigneur[4] et n’obéis pas au pécheur[5] ou au négateur[6] parmi eux. Et évoque le nom de ton Seigneur[7] matin et après-midi.[8] Et prosterne toi devant Lui une partie de la nuit et glorifie Le de longs moments de la nuit.[9] Ces gens-là aiment la vie éphémère[10] et laissent derrière eux un jour lourd.[11] C’est Nous qui les avons créés et avons fortifié leur constitution,[12] et quand Nous voulons Nous les remplaçons par leurs semblables.[13] Ceci est un rappel, que celui qui veut prenne un chemin vers son Seigneur. Cependant vous ne pouvez vouloir que si Allaah veut.[14] Et Allaah est Omiscient et Sage. Il fait entrer qui Il veut dans Sa miséricorde. Et les injustes[15] Il leur a préparé un châtiment douloureux ».[16]


[1] Allaah désigne Mohammad, l’ultime prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Un prophète (Nabiyy), sur lui la bénédiction et la paix, est quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé auparavant dans le Message d’Allaah.
Un Messager (Raçoul), qui est aussi Prophète sur lui la bénédiction et la paix, est quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé auparavant dans le Message d’Allaah, et de transmettre une législation nouvelle, dans la continuité du Message d’Allaah.
Le Message d’Allaah est UN.
C’est le Message de l’Islaam qui, depuis Aadame (Adam) jusqu’à Mohammad sur eux la bénédiction et la paix, nous invite à faire de notre mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
Dans un hadiith, l’ultime Prophète et Messager, Mohammad sur lui la bénédiction et la paix, indique que le nombre total des Prophètes sur eux la bénédiction et la paix est de cent vingt quatre mille, et celui des Messagers sur eux la bénédiction et la paix est de trois cents quinze.
(Hadiith rapporté par l’imaame Ahmad (l’imam Ahmed) qu’Allaah le bénisse.
Hadith, hadite.
Lorsqu’on parle de hadiith, cela renvoie à la conduite du Prophète et Messager Mohammad sur lui la bénédiction et paix, à Assonna.
Assonna procède d’Alqoraane (Le Coran).
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Le Fondement du Message d’Allaah que tous les Prophètes et Messagers sur eux la bénédiction et la paix, ont eu pour mission de transmettre est Attawhiid (l’Unicité) :
Laa Ilaah illaa Allaah (Il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah.
[2] Alqoraane (Le Coran) que l’ultime Prophète et Messager, Mohammad sur lui la bénédiction et la paix a eu pour mission de transmettre, est la synthèse, la continuation et le parachèvement du Message d’Allaah.
[3] Taneziilane.
Se reporter à mon texte intitulé "Prophètes et Messagers sur eux la bénédiction et la paix".
[4] Façbir (le "r" roulé) lihokme Rabbik.
[5] Aathime.
[6] Kafour (le "r" roulé).
[7] Wa dkor (le "r" roulé) ism rabbik.
[8] Bokra wa açiila.
[9] Wa sabbih-ho laylane tawiilane.
[10] Al’aajila, la vie ici-bas.
[11] Yawm thaqiil, le Jour du Jugement.
[12] Kachriid traduit par "Nous avons resseré les chaînes de leur captivité", et précise en note de bas de page que "l’Homme est vraiment captif de la terre par son obéissance à la loi de la pesanteur, par ses besoins vitaux en eau, air et mille autres éléments. Comment pourrait-il donc échapper à la justice d’Allaah
Or, par un phénomène vraiment paradoxal, ce sont justement ceux qui ont le plus grand besoin de fuir le jugement d’Allaah qui ont les plus grands besoins parce qu’ils sont les esclaves de leur chair et de leur passions
Donc l’injuste ne fait que renforcer les chaînes de sa propre captivité".
Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Lobnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984), p. 783.
[13] Et, si Nous voulions, Nous les remplacerions par leurs semblables.
Wa idaa chi-enaa baddalnaa amthaalahome tabdiilane.
[14] Woune illaa ane yachaa-e Allaah.
[15] Adhdhaalimiine.
[16] Alqoraane (Le Coran), sourate 76 (chapitre 76), Alinçaane, L’Homme, aayate 23 à aayate 31 (verset 23 à verset 31).
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mercredi 28 décembre 2011

CHANT DE RÉSISTANCE


Dans leur déchaînement, les ennemis d’Allaah continuent de recourir à n’importe quoi pour alimenter et entretenir la haine contre le port du foulard par les croyantes.
Ces ennemis éructent, sèment la souillure, la pourriture et la puanteur, perdent tout sens de la retenue et usent de toutes les insanités pour désigner ce qu’ils appellent, entre autres, « le voile de l’oppression ».
Les foulards continuent, et continueront de fleurir.
Leurs parfums et leurs couleurs ont embaumé, embaument et embaumeront jusqu’à la fin de l’existence ici-bas, un temps et un espace Autres.[1]
Un temps avec son chant joyeux.
Un chant de Résistance.[2]

BOUAZZA


[1] Se reporter à mon texte intitulé "jusqu’au bout".
[2] Tala’a albadr ‘alaynaa, la pleine lune s’est levée sur nous.
Se reporter à mon texte intitulé "Vendredi".
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mardi 27 décembre 2011

TOUJOURS SUR LES CROYANTS ET LES CROYANTES


Ils font de leur mieux en agissant ici-bas comme s’ils allaient y vivre éternellement, et en entreprenant pour l’au-delà en sachant qu’ils peuvent mourir à tout instant.
Ils commandent le convenable et proscrivent le blâmable.
Ils ne perdent pas de vue, le Sens et le Lien qui consistent à se rappeler qu’ils sont à Allaah, le Maître des Univers, et à Lui ils retournent.
Ils savent que ce qui est arrivé, ce qui arrive et ce qui arrivera ne peut en rien diminuer la Miséricorde du Créateur qui les sort des ténèbres à la Lumière.[1]

BOUAZZA

[1] Voir :
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lundi 26 décembre 2011

FÊTE


Alcool à volonté.
Effluves de joints.[1]
Musique.
Danse.
Fornications.
Enculeries.
Adultères.
Divertissement con-vivial.[2]
Échanges cul-turels.[3]

BOUAZZA

[1] Pétards où le cannabis, coha-bite avec la cocaïne.
[2] Convivial.
[3] Culturels.
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LECTURE

« [...] un homme se leva. [...]. Et il chanta. […].
C’était la fin de nos maux et de nos pauvres petits problèmes, la nostalgie douloureuse et sereine à la fois de cette autre vie qui était la nôtre et vers laquelle nous étions destinés à retourner tous, vainqueurs et vaincus, accomplis ou à l’état larvaire, fidèles et athées, de par la Toute-Miséricorde de Dieu. C’était cela qu’il y avait dans la voix de cet homme qui chantait[1]. [...]. Quand il arrivait à la fin d’un verset, il marquait une pause – et cela était ainsi : une explosion de ferveur. Et, tant qu’il chantait, c’était ainsi : un désert où un homme chantait sa foi. Et la voix modulait, montait, changeait de registre, devenait tragique, devenait un élan, puis tombait sur nos têtes comme un vol de mouette, légère et paisible, presque un souffle. [...]. La paix, la vérité de toujours étaient en lui, dans sa voix – alors que tout croulait autour de lui et sur les continents ».[2]


[1] Yojawwid, du verbe jawwada, psalmodier, réciter, lire Alqoraane (Le Coran) d’une manière qui fait dire ou écrire en français, "chanter".
[2] Driss Chraïbi, Succession ouverte, Paris, Denoël, 1962, p. 78, 79, 80.
J’ai déjà mis ce texte sur "le net", sous le titre "De par la Miséricorde d’Allaah".
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dimanche 25 décembre 2011

NI TUÉ NI CRUCIFIÉ


Il a dit : « Je suis le serviteur d’Allaah. Il m’a apporté le Livre[1] et a fait de moi un Prophète.[2]
Il a fait de moi un être béni[3] où que je sois et m’a recommandé la Prière[4] et Azzakaate[5] tant que je vivrai. Et la Bonté envers ma mère et Il ne m’a fait ni violent ni malheureux. Et Paix[6] sur moi le jour où je suis né, le jour où je vais mourir et le jour où je serai ressuscité vivant. Tel est ‘Iiçaa Ibn Mariame[7] : Parole de Vérité qui fait l’objet de leurs doutes ».[8]
Alqoraane, qui est la synthèse, la continuation et le parachèvement du Message,[9] nous parle ainsi de notre Prophète et Messager, ‘Iiçaa Ibn Mariame[10] sur lui la bénédiction et la paix. Il nous informe sur la réponse qu’il a faite encore bébé, lorsque sa mère,[11] a eu à affronter la terrible calomnie,[12] parce qu’Allaah l’a choisie et a décidé ─ alors qu’elle n’était pas mariée, qu’elle était toujours vierge ─ de lui donner un fils sans père.[13]
Peu de décennies plus tard, l’assassinat du Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a été proclamé.
En Vérité, il n’a été ni tué, ni crucifié.
Allaah l’a élevé à Lui.[14]
« La Vérité est venue et l’erreur a disparu. Car l’erreur est destinée à disparaître ».[15]

BOUAZZA

[1] Al-i-nejiile (l’Evangile), après Athawraate (La Torah) que notre Messager et Prophète Mouçaa (Moïse), bénédiction et paix sur lui, a été chargé de transmettre.
[2] Nabiyy, bénédiction et paix sur lui.
[3] Mobaarak.
[4] Assalaate.
[5] Le prélèvement purificateur.
[6] Salaam.
[7] Jésus (sur lui la bénédiction et la paix) fils de Marie (qu’Allaah la bénisse).
[8] Alqoraane (Le Coran), sourate 19 (chapitre 19), Mariame, Marie, aayate 30 à aayate 35 (verset 30 à verset 35).
[9] Transmis par Mohammad, dernier Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
[10] Le "r" roulé.
[11] Qu’Allaah la bénisse.
[12] Elle a été traitée de prostituée.
[13] Allaah a créé Aadame (Adam), sur lui la bénédiction et la paix et Hawwaa-e- (Ève) qu’Allaah la bénisse, les premiers êtres humains qui n’avaient donc pas de parents.
Il a créé les Univers et crée ce qu’Il veut.
Il est Le Maître de la Création.
[14] Alqoraane (Le Coran), sourate 4 (chapitre 4), Anniçaa-e-, Les Femmes, aayate 157 et suivantes (verset 157 et suivants).
[15] Alqoraane (Le Coran), sourate 17 (chapitre 17), Al-israa-e-, Le Voyage Nocturne, aayate 81 (verset 81).
J’ai déjà mis ce texte sur "le net", sous le titre "Ibn Mariame".
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samedi 24 décembre 2011

SUR DES RAPPORTS DE FAMILLE

« Ô vous qui croyez ![1] Ne prenez pas vos pères et vos frères comme alliés[2] s’ils préfèrent la mécréance[3] à la foi.[4] Celui d’entre vous qui les prend comme alliés, ceux-là sont les injustes.[5]
Dis : « Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, [6] des biens que vous avez gagnés,[7] un négoce dont vous craignez le déclin[8] et des habitations où vous vous plaisez[9] vous sont plus chers qu’Allaah, que Son Messager et que le combat dans Son sentier,[10] attendez alors[11] qu’Allaah apporte Sa décision ».[12] Et Allaah ne guide pas les gens pervers ».[13]


[1] Yaa ayyohaa alladiina aamanou.
[2] Amis intimes.
[3] Alkofr (le "r"roulé).
[4] Aliimaane.
[5] Oulaa-i-ke home adhdhaalimoune.
[6] ‘Achiiratokome (le "r" roulé), vos familiers.
[7] Iqtaraftomouhaa (le "r" roulé).
[8] Un commerce dont vous craignez le marasme.
[9] Et des demeures qui vous sont agréables.
[10] Le sentier d’Allaah.
[11] Fatarabbasou (le "r" roulé).
[12] Qu’Allaah fasse venir Son ordre (l’accomplissement de Sa menace).
[13] Wa Allaah laa yahdii alqawme alfaasiqiine.
Alqoraane (Le Coran), sourate 9 (chapitre 9), Attawba, Le Repentir, Le Retour à Allaah, aayate 23 et aayate 24 (verset 23 et verset 24).
J’ai déjà mis ce texte sur "le net" sous les titres "Ô vous qui croyez", et "À méditer sans cesse", et je ne manquerai pas de le remettre encore ine chaa-e Allaah.
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ET TOI TA MÈRE ?


─ On ne pouvait pas imaginer la comédie française sans elle.
C’était une idole.
Une mère comme on n’en fait plus.
Elle m’a rempli d’amour pour les textes d’auteurs.
Cet amour m’irrigue.
Tout pour moi est dans ces textes.
Chaque fois que je pense à elle, je pense aux textes d’auteurs.
Et je les aime encore plus.
Que serait le monde sans eux ?
Et toi ta mère ?
─ Ma mère ?
Sais-tu- ce qu’est la mère ?
Et qui te dira jamais ce qu’est la mère ?
Je n’ai pas répondu à la question de cet amoureux des textes d’auteurs.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.[1]
Recevoir.
Donner.
Des os fléchissent en moi et ma tête est allumée de blancheur.
Je pense aux ruines de ce qui était une humble habitation paysanne de ma mère, de son époux,[2] et de leurs enfants.
Au lieu, dit ‘Icha[3] Mllouk, à quelques kilomètres de Tiddaas,[4] en région Zmmour,[5] direction de Walmaas,[6] au Mghrib.[7]
Je m’y rendais autrefois, devancé par mon cœur.
Je partais du souq[8] de Tiddaas, à travers la campagne.
À pied ou à dos de mulet.
L’habitation n’est plus.
Il en sera ainsi de toutes les autres.
Et de tous les êtres ici-bas.[9]
Que dire de ce qui a été ?
Je pense à ce qui reste de ce qui servait de cuisine où je lui tenais compagnie pendant qu’elle préparait à manger.
J’aimais plus particulièrement la voir pétrir.
Elle faisait un pain qui était toujours partagé.
Ses doigts fins caressaient la pâte avec amour.
En s’occupant du feu, elle ajoutait de temps à autre une branche de bois dans le four en terre cuite.
La flamme donnait alors à son regard plus d’éclat et à son visage plus de chaleur.
Lorsqu’elle quittait la cuisine, elle se mettait en face d’une colline et semblait ailleurs.
Les étoiles qui embellissaient le ciel étaient dans ses yeux.
Son silence disait l’Essentiel.
J’ai mis du temps avant de comprendre.
Quand je pense à elle, il arrive que quelque chose d’humide coule sur mes joues.
J’aimerais tant que mes larmes, comme l’eau qui s’infiltre dans la terre pour atteindre les racines de l’arbre, irriguent encore et encore les graines de ma Foi pour que germent partout les fleurs.[10]
Au divorce de mes parents, je devais avoir trois ans.
Mon père a gardé les enfants.
Lorsque nous avons été arrachés à notre mère,[11] elle avait senti qu’elle ne savait plus regarder la lumière.
Elle perdait la chaleur du cœur.
Les feuilles s’étaient étiolées.
Les branches s’étaient affaiblies.
L’arbre était à l’agonie.
Mais il y avait encore la sève.
Et lorsque la sève demeure, les feuilles renaissent, les branches se revitalisent et l’arbre, irrigué, renforce les racines et s’élève dans les cieux.
Par la Grâce du Généreux, après mon père, elle a épousé son cousin, et ils ont eu quatre enfants : mes trois sœurs et mon frère.
Ma mère ne savait pas lire et ne savait pas écrire.
Elle s’exprimait en regards, en gestes, en silences.
Elle parlait peu.
Quand elle riait, son rire sentait l’aube de la Vie.
J’observais.
J’apprenais à déchiffrer la calligraphie qui m’était offerte.
Saisir le Sens.
Renforcer le Lien.
Dans la fidélité.
L’humilité.
La générosité.
La dignité.
La noblesse.
Et autres.
Elle savait, de Source Sûre, d’où elle venait, et où elle allait.
Elle a fait de son mieux pour transmettre.
Une de mes sœurs[12] m’a rapporté que lorsque notre mère était dans le coma, les médecins avaient expliqué qu’ils ne pouvaient pas prodiguer des soins[13] et que ce coma annonçait la fin de son existence ici-bas.
Une doctoresse restée dans la chambre du service médical pour certaines observations, avait, en partie, dénudé notre mère dans le coma.
La main de notre mère dans le coma, s’était alors mise en mouvement pour essayer de couvrir la nudité.
À la fin de cette existence ici-bas, un de mes fils m’a envoyé[14] ces mots de Henri Mertz :
« Mains maternelles. Mains merveilleuses ! Ne se reposent jamais, ne refusent jamais, peinent, agissent jusqu'à la fin : Encore à la tombe elles bénissent ».
Et une de mes sœurs[15] en la région parisienne apprenait par un père qui lui a téléphoné, que l’épouse de ce dernier venait d’accoucher d’une fille.[16]
Des paroles du Message.
Une voix
C’était «la nostalgie douloureuse et sereine à la fois de cette autre vie qui était la nôtre et vers laquelle nous étions destinés à retourner tous, vainqueurs et vaincus, accomplis ou à l’état larvaire, fidèles et athées, de par la Toute Miséricorde de Dieu.»[17]
Je sais, de Source Sûre, d’où je viens et où je vais.
Nous sommes à Allaah et à Lui nous retournons.[18]

BOUAZZA

[1] Se reporter à mon texte intitulé "Ma mère".
[2] Son cousin, son deuxième époux après le divorce avec mon père.
[3] Aïcha.
[4] Tiddas, Tedders.
[5] Zemmour (le "r" roulé, comme dans Mghrib).
[6] Walmas, Oulmès, en région Zayaane (Zayane).
[7] Maroc.
[8] Souk, marché.
[9] Se reporter à mon texte intitulé "Sur la route de Walmaas".
[10] Se reporter à mon texte intitulé "Sillon".
[11] Mes trois sœurs, mon frère et moi.
[12] De deux ans plus âgée que moi.
[13] Les médecins soignent et Allaah guérit.
[14] Par "e-mail" ("mel", "courriel", courrier électronique, message envoyé sur internet).
[15] Fille aînée de la troisième épouse de notre père (après deux garçons, et avant cinq autres enfants dont deux filles).
[16] Se reporter à mon texte intitulé "Innaa lillaah wa innaa ilayh raaji’oune".
[17] Driss Chraïbi, Succession ouverte, Paris, Éditions Denoël, 1962, P.78.
[18] Innaa lillaah wa innaa ilayh raaji’oune.
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jeudi 22 décembre 2011

NE PAS SE LAISSER DISTRAIRE


« Ô vous qui croyez, que vos biens et vos enfants ne vous distraient pas de l’évocation d’Allaah.[1] Et quiconque se laisse distraire,[2] ce sont ceux-là les perdants ».[3]

[1] Du rappel d’Allaah.
[2] Quiconque fait cela.
[3] Yaa Ayyohaa alladiina aamanou laa tolhikom amwaalokom wa laa awlaadokom ‘ane dhikr Allaah. Wa mane yaf’al daalik fa-oulaaika hom alkhaaçiroune (le "r" roulé).
Alqoraane (Le Coran), sourate 63 (chapitre63), Almonaafiqoune, Les Hypocrites, aayate 9 (verset 9).
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mercredi 21 décembre 2011

"APPORT CIVILISATIONNEL"


─ Le parlement en France va voter une loi qui vise les crimes contre l’humanité.
─Laisse-moi deviner, je pense que c’est pour condamner les crimes contre les citoyens européens de confession juive, et leur extermination, principalement par le nazisme durant la seconde guerre dite mondiale.
─ Tu retardes mon vieux, cela est fait depuis des lustres
Maintenant, les citoyens de confession juive font ce qu’ils veulent, où ils veulent.
Ils occupent la Palestine et autres territoires, et tout comportement jugé "antisémite" [1] est sévèrement condamné partout.
Et tu me donnes l’occasion de rappeler à ce sujet la loi Fabius-Gayssot parue au Journal Officiel le 14 juillet[2] 1990,[3] contre le révisionnisme historique.
─ Alors c’est une loi contre les crimes du colonialisme français en Afrique, en Asie, et ailleurs.
─ Je n’ai pas dis ça.
─ Une loi qui recense les multiples crimes du colonialisme européen à travers le monde.
─ Je n’ai pas dis ça.
─ Une loi qui rappelle les crimes contre Oulaad Bouriicha, les enfants de l’homme à plume, les Indiens d’Amérique qui ont été exterminés et dont les territoires ont été occupés et ont servi à la création des USA, United States of America, les États Unis d’Amérique, fondés par des européens sur le génocide des Indiens et bâtis sur l’esclavage, les exterminations des populations y compris par l’usage de la bombe atomique, les innombrables massacres et les multiples autres agressions partout dans le monde, et auxquels la France est parfois associée.
─ Je n’ai pas dis ça.
─ Une loi pour désigner ceux qui ont déporté des millions d’Africains réduits à l’esclavage et qui ont transformé le continent en dépotoir, ceux qui se sont illustrés dans les horreurs en Amérique du Sud, en Australie, en Nouvelle-Zélande et ailleurs, ceux qui ont transformé la terre en propriété à partager, ceux qui ont spolié et qui spolient, ceux qui ont tout expérimenté sur des populations en Europe et dans d’autres continents et qui ont provoqué des guerres planétaires avec des crimes inimaginables pour servir leurs intérêts, ceux qui ont pillé et qui pillent tout ce qu’ils peuvent, ceux qui se sont appropriés et qui s’approprient ce qui ne leur appartient pas, ceux qui s’accaparent des richesses, dépossèdent et affament des populations, ceux qui ont persécuté et qui persécutent, ceux qui ont rempli et qui remplissent des lieux d’enfermement par les personnes qui leur résistent, ceux qui ont kidnappé, enlevé, arrêté, torturé et qui kidnappent, enlèvent, arrêtent, torturent les personnes qu’ils n’arrivent pas à soumettre, ceux qui ont fait disparaître et qui font disparaître des êtres qui les gênent, ceux qui ont usé et qui usent de tous les moyens de répression, ceux qui ont alimenté et qui alimentent le mensonge, la tromperie, la tricherie, l’hypocrisie, la corruption, la débauche, le vice, la perversité, ceux qui ont nourri et qui nourrissent les injustices, ceux qui ont fait et qui font de l’écrasement des autres une règle de conduite, ceux qui ont utilisé et utilisent l’apartheid, répandent la ségrégation, ceux qui ont jeté des bombes atomiques sur les populations du Japon, qui ont eu recours à tous les moyens de destruction en Corée, au Vietnam, au Cambodge, au Laos, en Iraq, en Afghanistan, en Tchétchénie, et dans d’innombrables autres régions, ceux qui ont cultivé et qui cultivent l’arrogance, ceux qui ont fait et qui font tout pour éliminer les populations Palestiniennes, mettre les survivants dans des réserves à Gaza ou en Cisjordanie, et dépalestiniser la Palestine par une colonisation de peuplement mondiale, ceux qui ont supprimé des millions d’êtres humains et ravagé des pays « pour faire triompher le socialisme », ceux qui se vantent de leurs champs de ruines partout, ceux qui détiennent les armes de destruction massive les plus sophistiquées et l’armement nucléaire le plus terrifiant, ceux qui ont violé et qui violent les droits les plus élémentaires, bannissent, expulsent, transplantent, humilient, exploitent, terrorisent, dominent, anéantissent partout, ceux qui détruisent des pays dans tous les domaines, ceux qui ont pollué et qui ne cessent de polluer de manière effroyable.
─ Non, il s’agit d’une loi en direction des français d’origine de Turquie, dont des ascendants, arméniens, ont été exterminés par l’État turc en 1915 et 1916.
─ Et pourquoi les pays qui ont connu, et connaissent encore les crimes de la France, ne font pas de lois contre ces crimes ?
─ Parce que la France, l’Europe, les USA, les Russes, et autres, peuvent imposer ce qu’ils veulent dans ce domaine en se référant à ce qu’ils appellent leur "devoir de mémoire", mais les personnes des pays qui ont connu le colonialisme et ses horreurs, et de multiples autres massacres colonialo-impérialo-sionistes auxquels ils font toujours face, doivent "tourner la page", "oublier" », et être reconnaissants pour "l’apport « civilisationnel" du colonialo-impérialo-sionisme "qui continue de veiller sur les valeurs de l’humanité" ![4]

BOUAZZA

[1] Seuls les "civilisés", ceux qui ont commis et commettent des crimes colonialo-impérialo-sionistes partout, sont autorisés à dire ce qui est "antisémite" et ce qui n’est pas "antisémite".
[2] Qui est aussi le jour de la fête de la révolution française.
[3] Selon le calendrier dit Grégorien.
[4] Voir :
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EN PRISON


Vers la fin de ce qui est considéré comme mon « parcours professionnel », j’intervenais auprès de jeunes délinquants en prison, issus pour la plupart de ce qui est nommé « le processus migratoire ».[1]
Avec ces mineurs incarcérés et leurs familles, j’ai appris, j’ai découvert, j’ai observé, j’ai appréhendé, j’ai étudié, j’ai transmis, j’ai communiqué, j’ai développé, j’ai enseigné et partagé la modestie, l’humilité, la simplicité, la dignité, la relation, l’échange, les faiblesses, les forces, l’estime, la crédibilité, la considération, la confiance, le respect, la réciprocité, la responsabilité, la rigueur, l’autorité, la compétence, l’ouverture, l’émotion, la différence, les luttes, les épreuves, les souffrances, l’apaisement, la résistance, l’endurance, le sens, le lien l’équilibre, l’espoir, l’amour.
La Foi.[2]

BOUAZZA

[1] Le colonialisme, l’impérialo-sionisme ont modifié des modes de vie de populations à travers le monde.
Des massacres ont été perpétrés, et continuent de l’être.
Des crimes multiples.
Des carnages.
Des horreurs dans plusieurs domaines.
Des pillages.
Des tortures.
Des viols.
Des transgressions sans nombre.
Des humiliations.
La désagrégation planifiée.
Le désarroi répandu.
Les déséquilibres provoqués.
L’harmonie mutilée.
La mémoire infectée.
La décomposition alimentée.
Des modes d’organisation transformés.
D’autres critères introduits.
Des rapports différents aux autres, au temps et à l’espace mis en place.
Un nouvel ordre des choses instauré, modifiant des données, changeant les représentations et autres.
Les "empires coloniaux" ont peut-être disparu, mais pas les effets du colonialisme.
Le système colonialiste français par exemple a imposé à des populations entières de par le monde de chercher des moyens de subsistance dans des conditions terribles.
Beaucoup parmi elles, rurales, ont été chassés de leurs terres, et se sont trouvées dans des faubourgs de villes nouvelles coloniales, contraintes de s’adapter à des modes de survies dans des bidonvilles.
Ces populations ont connu la transplantation forcée dans leur pays d’origine, avant d’être obligées de le quitter parfois.
Le système néo-colonial mis en place par la suite et qui sévit toujours dans l’horreur, a accéléré les migrations vers les anciennes métropoles.
Le processus migratoire ne peut pas être compris en occultant l’histoire de la transplantation d’êtres de sociétés rurales, d’êtres colonisés, maintenus dans l’ignorance, dépossédés, sans moyens dans des sociétés industrialisées qui, par de multiples mécanismes, ont imposé et imposent leur pouvoir.
La France a eu recours à la main d’oeuvre colonisée et transplantée en métropole.
Aujourd’hui, beaucoup continuent d’essayer d’arriver et de s’établir ici ou ailleurs, même s’il n’est plus fait appel à eux, pour tenter de fuir les misères des pays d’origine où les gouvernements dits "libres et indépendants", servent les intérêts de ceux qui les ont mis en place à cet effet, en imposant des systèmes tyranniques et sanguinaires.
(Se reporter à mon texte intitulé "Les dons de la mère", contenu dans le CD intitulé "Les ducs à tiffes", qui rassemble plusieurs textes).
[2] Se reporter à mes textes intitulés "Démarche autre" et "Jmaaffou".
Voir :
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mardi 20 décembre 2011

S’ÉLOIGNER


« Où que tu sois, certains voudront fouiller ta peau et tes prières. […]. Garde toi de ployer sous la multitude […]. Lorsque l’esprit des hommes te paraîtra étroit, dis-toi que la terre de Dieu est vaste […]. N’hésite jamais à t’éloigner, au-delà de toutes les mers, au-delà de toutes les frontières … »[1]
S’éloigner quand il le faut.
Sans chercher l’isolement.
Sauvegarder ce qui ne doit pas se perdre.
Fuir verbiage et vacarme.[2]
S’écarter du confus.
Chercher l’humilité.
Ne pas oublier l’engagement.
Saisir le Sens.
Renforcer le Lien.
Vouloir être digne de confiance.
Faire de son mieux pour devenir meilleur.
Avoir le désir d’atteindre la Noblesse par la Piété.[3]
Dans Alqoraane[4] qui est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message, Allaah nous dit :
« Ô humains ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et avons fait de vous des peuples et des tribus[5] afin que vous vous entreconnaissiez.[6] Le plus noble[7] d’entre vous auprès d’Allaah est le plus pieux ».[8]

BOUAZZA

[1] Amin Maalouf, Léon l’Africain, Éditions Jean Claude Lattès, Paris 1986, p. 473.
[2] Et ceux qui ont mécru ont dit : N’écoutez pas ce Qoraane et opposez-lui verbiage et vacarme, peut-être serez-vous vainqueurs.
Alqoraane (Le Coran), sourate 41 (chapitre 41), Fossilate, Les Versets Détaillés, aayate 26 (verset 26).
Et si tu obéis à la majorité de ceux qui sont sur la terre, ils t’égareront de la Voie d’Allaah. Ils ne suivent que la conjecture et ne font que fabriquer des mensonges.
Alqoraane (Le Coran), sourate 6 (chapitre 6), Alan’aame, Les Bestiaux, aayate 116 (verset 116).
[3] Se reporter à mon texte intitulé "Noblesse".
[4] Le Coran.
[5] Qabaa-i-l.
[6] Afin que vous vous connaissiez entre vous, lita’aarafou (le "r" roulé).
[7] Généreux.
[8] Alqoraane (le Coran), sourate 49 (chapitre 49), Alhojoraate (le « r » roulé), Les chambres, aayate13 (verset13).
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lundi 19 décembre 2011

JMAAFFOU


Avec la mise en place d’un régime dans le cadre de « l’indépendance dans l’interdépendance »[1] octroyée par le colonialisme au Maroc, il fallait, du moins au début, essayer de montrer qu’il sera tenu compte des luttes des populations, et de la Résistance[2] des
croyants et des croyantes, dans « l’édification d’un pays libre et indépendant » !
Des institutions dites « nationales »[3] ont été installées, et le mot d’ordre prioritaire était « la lutte contre le sous-développement » ![4]
Comment ?
En faisant des discours sur « la cause du peuple », mais en servant les intérêts de ses ennemis, en participant au pillage, en accentuant l’oppression, l’exploitation, les atteintes aux droits les plus élémentaires et en répandant d’autres horreurs.[5]
Les langues du Maroc, le berbère et l’arabe ont été pénétrées par celles du colonialisme, le français et l’espagnol.
« L’édification d’un pays libre et indépendant », selon les responsables des institutions dites « nationales », a imposé d’intégrer les langues du colonialisme, pour atteindre, toujours selon ces responsables, « le développement », en faisant de ces langues « des langues de travail » !
Pour la « cause du peuple » cependant, beaucoup de tapage a été fait autour de ce qui a été appelé « mohaarabate alommiya ».[6]
Dans quelques villes, des adultes, hommes et femmes, ont été réunis le soir dans des « salles de cours », et des « enseignants enthousiastes » étaient chargés de leur apprendre à lire et à écrire en arabe, et à parler « proprement », c'est-à-dire en arabe débarrassé des mots français ou espagnols qui ont pénétré « ddaarija ».[7]
La propagande battait son plein sur ce thème, pendant que les responsables des institutions dites « nationales », des usurpateurs, s’accaparaient de tout ce qu’ils pouvaient et répandaient la puanteur, qui continue aujourd’hui de dégouliner de partout.
Un soir, durant l’un de ces « cours », « l’enseignant enthousiaste » progressait dans la transmission de l’alphabet, et abordait « aljiime ».[8]
Après moult exemples, il a demandé aux « élèves » de lui trouver des mots avec cette lettre.
Mettant un terme à un silence qui devenait pesant, une femme, plus âgée que « l’enseignant enthousiaste », s’est levée et a dit :
─ Ana ‘endii klma.[9]
─ Tfdlii akhaaltii, tfdlii.[10]
─ Jmaaffou.[11]

BOUAZZA

L’alphabet arabe (broderie de mon épouse).
[1] Statut accordé par le colonialisme aux colonies, et qui s’est traduit entre autres, par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission, et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles.
Au Maroc par exemple, où "on" parlait plutôt de "protectorat", puisqu’il s’agissait de protéger le sultan contre les populations du pays, le sultanat a été transformé par le colonialisme français (qui s’est partagé le pays avec le colonialisme espagnol) en monarchie héréditaire, dite de "droit divin", et où le sultan est devenu roi, pour faire moins "oriental", donc plus "occidental".
(Se reporter à mon texte intitulé "Le couchant").
Le régime mis en place pour servir le colonialo-impérialo-sionisme, est toujours un régime de l’imposture, de la trahison, de la tromperie, de l’injustice, de la perversion, de la débauche, du mensonge, du pillage, de la tyrannie, du crime, de la torture, et autres.
[2] Les luttes des populations, la Résistance des croyants et des croyantes (almouminoune wa almouminaate) n’ont jamais cessé.
Ces luttes et cette Résistance ont pris des formes multiples, liées à l’évolution de la situation d’ensemble.
Les colonialistes ont eu recours à toutes les armes contre les populations, y compris des armes chimiques.
Ils ont étalé leurs capacités d’exterminateurs partout, et l’impérialo-sionisme continue de massacrer impunément partout, comme autrefois.
(Se reporter à mon texte intitulé "De la cendre qu’emporte le vent").
La France colonialiste par exemple a connu cinq ans d’occupation par l’Allemagne pendant la deuxième guerre dite mondiale.
Une énorme importance continue d’être accordée à cette période au nom de ce qui est appelé "le devoir de mémoire".
Mais lorsque des personnes des pays qui ont connu le colonialisme et ses horreurs pendant des dizaines et des dizaines d’années veulent parler de ces horreurs, la France qui poursuit les horreurs colonialo-impérialo-sionistes leur impose le silence avec orgueil, arrogance, et mépris en leur demandant de "tourner la page" et même d’être reconnaissants pour l’apport "civilisationnel" du colonialo-impérialo-sionisme "qui continue de veiller sur les valeurs de l’humanité" !
Et pendant que la France fêtait la victoire contre le nazisme, victoire qui doit beaucoup à l’utilisation des populations colonisées par centaines de milliers comme chair à canon, de leurs biens, et de leurs territoires, le colonialisme français continuait l’asservissement, l’oppression, les massacres et autres horreurs dans les colonies, en vantant son empire colonial !
En juin 1967 selon le calendrier dit Grégorien, j’avais dix sept ans.
J’ai commencé à réfléchir sur le système colonialo-impérialo-sioniste :
"Dans la cour du lycée au Maroc, des fenêtres grandes ouvertes du réfectoire, me parvenait le mensonge historique débité par la voix d’un individu chargé de lire des phrases pourries sur "la victoire des combattants arabes pour libérer la Palestine occupée par le sionisme".
Ce n’était pas le premier mensonge et ça ne sera pas le dernier.
En réalité, ces "combattants" avaient été écrasés par les forces impérialo-sionistes, en quelques heures.
Des indigènes, hommes, femmes et enfants avaient été bombardés, écrasés, parqués, emprisonnés, torturés, violés, affamés, insultés, humiliés, méprisés, souillés, transplantés, déportés.
Des pratiques vieilles d’innombrables années déjà.
L’invasion de la Palestine avait été parachevée.
Des territoires du monde dit "arabo-musulman" avaient été de nouveau occupés.
Le joug de la domination impérialo-sioniste a été renforcé (et l’est encore aujourd’hui).
À dix-sept ans, je prenais subitement conscience que je ne connaissais rien sur le colonialisme, l’impérialisme, le sionisme, les systèmes mis en place dans le monde dit "arabo-musulman", avec des autochtones chargés de la répression des indigènes, le système de "l’indépendance dans l’interdépendance" au Maroc, chargé de la même mission et qui s’y connaît en horreurs.
(Se reporter à mon texte intitulé "Juin 1967").
Trois ans plus tard, en France où je m’étais rendu pour entreprendre des études universitaires, j’avais commencé à apprendre.
Je cherchais, je rassemblais des données, je les décortiquais, je participais à des rencontres, à des réunions, à des débats, je les provoquais, j’intervenais où je pouvais, je parlais, je contestais, j’attaquais, je rédigeais des tracts, des brochures, j’en faisais le tirage, des fois toute la nuit, je les diffusais, je collais des affiches, je faisais des collectes, j’organisais des manifestations, je manifestais.
J’étudiais le colonialisme, l’impérialisme, le sionisme le néo-colonialisme, les systèmes mis en place pour continuer la destruction des indigènes, le système de "l’indépendance dans l’interdépendance" au Maroc.
J’analysais, j’approfondissais, je comparais.
Et je commençais à comprendre juin 1967.
La Palestine.
FILISTIINE.
Je procédais à des exposés.
Je diagnostiquais.
J’annonçais des remèdes.
Je hurlais.
La police faisait "son travail".
(Se reporter à mon texte intitulé "Filistiine").
L’occupation de Filistiine par l’impérialo-sionisme, n’a pas réussi à exterminer les populations palestiniennes.
Il n’y a pas eu de génocide comme celui perpétré contre Oulaad Bouriicha, les enfants de l’homme à plume, les Indiens d’Amérique qui ont été exterminés et dont les territoires ont été occupés et ont servi à la création des USA, United States of America, les États Unis d’Amérique, fondés par des européens sur le génocide des Indiens et bâtis sur l’esclavage, les exterminations des populations y compris par l’usage de la bombe atomique, les innombrables massacres et les multiples autres agressions partout dans le monde.
À l’avant-garde du système impérialo-sioniste, les USA sont aujourd’hui la première puissance militaire et atomique, à la tête des massacres de multiples populations et des croyants et des croyantes dans le monde entier.
Il n’y a pas eu génocide comme celui perpétré contre Oulaad bouriicha, même si les crimes n’ont pas manqué et se poursuivent.
Une grande partie des populations palestiniennes a réussi à se réfugier dans les régions avoisinantes et ailleurs, et à s’installer dans des pays dits "arabo_musulmans" qui étaient colonisés, et dans lesquels l’impérialo-sionisme a mis en place par la suite des régimes à son service.
Ces régimes hypocrites, imposteurs, traîtres, avec à leur "tête" des dévoyés, dégoulinent d’argent sale, de vice, et de puanteur, répandent depuis longtemps les moeurs dissolues et font des pays où ils sévissent des bordels et des dépotoirs.
Ces régimes sanguinaires de débauchés salissent et souillent tout.
Ces régimes pourris commettent les crimes les plus abominables, les plus nauséabonds, où la torture sous toutes ses formes est quotidienne, où des hommes sont sodomisés, tués, où des femmes sont méprisées, humiliées, violées, achevées et où des enfants sont enlevés, maltraités, affamés, éliminés.
Ces régimes recourent à la tyrannie, à la corruption, à la dépravation, à la censure, aux usurpations, aux vols, aux impostures, aux mensonges, aux falsifications, aux trafics, aux trahisons, aux tromperies, aux tricheries, aux humiliations, aux enlèvements, aux séquestrations, aux emprisonnements, aux supplices, aux tortures, aux liquidations, aux tueries, aux massacres et autres à des degrés inimaginables, répandent les horreurs, la décomposition, la puanteur et la putréfaction.
Ces régimes de pilleurs de milliards de dollars avec l’appui de leurs employeurs impérialo-sionistes chez qui ils les placent dans les banques, dans les acquisitions immobilières et autres.
Les "chefs" des "États" de ces régimes, ont des comptes bancaires partout, des lingots d’or, des pierres précieuses, des bijoux de grande valeur, des fermes modèles, des haras, des propriétés immobilières sans nombre, des résidences dans les grandes capitales, et au bord de plages pour milliardaires, des palaces, des tableaux de peintres de renom, des cabarets, des boîtes de nuit, des salles de jeu, des lieux de massages, des restaurants, de la drogue, des avions, des bateaux, des trains où ils peuvent s’envoyer en l’air avec tous les culs qu’ils désirent et qui sont emportés dans leurs déplacements, des voitures luxueuses dans lesquelles ils s’alcoolisent et baisent quand ils veulent, y compris avec des enfants, et beaucoup de "choses" encore.
Ils investissent sans compter dans les lieux de la débauche de luxe, se font livrer par vols entiers des culs cosmopolites dits stars, artistes, écrivains, et autres, des alcools et drogues à profusion, des mets pour "civilisés" que les "barbares" ne connaissent même pas de nom.
Ils raffolent de putes sans frontières, de partouzes mondialistes.
Ils s’offrent des scribouillards et autres propagandistes pour blablater sur ce qu’ils nomment "l’islam de tolérance", qui s’apparente pour eux aux "maisons de tolérance".
Avec l’accord de l’impérialo-sionisme, ils ont longtemps utilisé, et continuent de le faire, le thème de "la libération de la Palestine" pour tromper les populations, essayer de canaliser leur combativité et les maintenir sous l’oppression (il y a même des individus, dits "dirigeants" de la lutte des populations palestiniennes qui ont agi et agissent de la sorte.
Certains s’adonnaient et s’adonnent au pillage, plaçaient et placent le produit de leurs rapines chez les sionistes, faisaient acquisition et acquièrent des "biens" en Europe, aux USA et ailleurs, pendant que les enfants palestiniens affrontent avec des pierres, les chars et autres de l’impérialo-sionisme).
Lorsque ces régimes hypocrites, imposteurs, traîtres dépassent certaines limites dans ce domaine, et dans d’autres, l’impérialo-sionisme envoie sa soldatesque avec des avions bombardiers et autres, pour massacrer les populations et occuper d’autres territoires.
Il administre une correction à ses employés qu’il remplace parfois par des hypocrites, des imposteurs, des traîtres plus soumis.
Il arrive aussi, devant l’ampleur des luttes des populations et la continuation de la Résistance des croyants et des croyantes, que l’impérialo-sionisme, toujours très soucieux de ses intérêts, cherche à remplacer la "vitrine" trompeuse de ces régimes par une "nouvelle vitrine", et fait semblant de soutenir les mouvements de révolte.
FILISTIINE.
LA PALESTINE.
L’agression de juin 1967 a marqué l'achèvement de l'occupation de Filistiine et la conquête d'autres territoires dans d’autres régions par les forces impérialo-sionistes, USA en tête.
Les forces qui ont créé ce qui a été appelé "l'État juif" en 1948 alors que le colonialisme sévissait dans la région, ont clairement opté pour l'extension des massacres et la destruction.
Dans son livre intitulé "l'État juif", l'autrichien Théodore Herzl, bien avant le nazisme, réclamait un "État" pour les "juifs" du monde et écrivait en 1895:
"Nous serions la sentinelle avancée de la civilisation contre la barbarie".
Après de longues périodes d’une politique contre des citoyens européens "juifs", qui ont subi des rafles, qui ont été mis dans des camps de concentration, qui ont été exterminés, principalement par le nazisme durant la seconde guerre dite mondiale, marquée par le massacre de plusieurs dizaines de millions de personnes (près de soixante millions), il a été décidé de créer à Filistiine, sous domination du colonialisme britannique à l’époque, un "Etat juif" destiné aux "juifs" du monde.
Ces "juifs" des différents pays du monde peuvent ainsi participer à la colonisation sioniste de peuplement, prendre la place et les biens des "non-juifs" à Filistiine.
L’impérialo-sionisme s’attribue Filistiine, et installe un "État juif".
Avec le temps, les luttes des Palestiniens devenant difficilement contrôlables parce impliquant plusieurs régions du monde dit "arabo-musulman", l’impérialo-sionisme s’est forcé d’admettre que les territoires de qitaa’e ghazza (la bande de Gaza) et adhdhiffa algharbiyya linahr alordone (la rive Ouest du Jourdan, dite Cisjordanie) sont Palestiniens, afin de regrouper les populations palestiniennes dans ces "réserves" comme l’ont été les survivants Indiens d’Amérique.
Les populations y sont en effet parquées sous contrôle total de l’impérialo-sionisme qui fait intervenir quand il le désire, sa soldatesque pour massacrer, détruire et exterminer à sa guise.
Et depuis des dizaines d’années, l’impérialo-sionisme use de tous les moyens pour innocenter les coupables et continuer à condamner les victimes.
Si quelqu’un n’accepte pas cette situation, il est considéré comme "antisémite" et doit être châtié conformément à la législation mise en place par l’impérialo-sionisme qui considère qu’il est le seul habilité à dire qui est "antisémite", et qui n’est pas "antisémite", et d’expliquer ce que le terme "antisémite" signifie !
(Se reporter à mes textes intitulés "Réserves pour Palestiniens" et "États pions").
Ceux qui contrôlent le système financier à l’échelle internationale ont dicté, dictent ce qu’il faut faire ou ne pas faire et ont utilisé, utilisent les "États" pour agir comme ils veulent, ceux qui ont déporté des millions d’africains réduits à l’esclavage et qui ont transformé le continent en dépotoir, ceux qui se sont illustrés dans les horreurs en Amérique du Sud, en Australie, en Nouvelle-Zélande et ailleurs, ceux qui ont transformé la terre en propriété à partager, ceux qui ont spolié et qui spolient, ceux qui ont tout expérimenté sur des populations en Europe et dans les autres continents, et qui ont provoqué des guerres planétaires avec des crimes inimaginables pour servir leurs intérêts, ceux qui ont pillé et qui pillent tout ce qu’ils peuvent, ceux qui se sont appropriés et qui s’approprient ce qui ne leur appartient pas, ceux qui s’accaparent des richesses, dépossèdent et affament des populations, ceux qui ont persécuté et qui persécutent, ceux qui ont rempli et qui remplissent des lieux d’enfermement par les personnes qui leur résistent, ceux qui ont kidnappé, enlevé, arrêté, torturé et qui kidnappent, enlèvent, arrêtent, torturent les personnes qu’ils n’arrivent pas à soumettre, ceux qui ont fait disparaître et qui font disparaître des êtres qui les gênent, ceux qui ont usé et qui usent de tous les moyens de répression, ceux qui ont alimenté et qui alimentent le mensonge, la tromperie, la tricherie, l’hypocrisie, la corruption, la débauche, le vice, la perversité, ceux qui ont nourri et qui nourrissent les injustices, ceux qui ont fait et qui font de l’écrasement des autres une règle de conduite, ceux qui ont exterminé les Indiens, pratiqué l’esclavage, utilisé l’apartheid, répandent la ségrégation, ceux qui ont jeté des bombes atomiques sur les populations du Japon, qui ont eu recours à tous les moyens de destruction en Corée, au Vietnam, au Cambodge, au Laos, en Iraq, en Afghanistan et dans d’innombrables autres régions, ceux qui ont cultivé et qui cultivent l’arrogance, ceux qui ont fait et qui font tout pour éliminer les populations Palestiniennes et dépalestiniser la Palestine par une colonisation de peuplement mondiale, ceux qui se préparent à détruire l’Iran, ceux qui ont supprimé des millions d’êtres humains et ravagé des pays "pour faire triompher le socialisme", ceux qui se vantent de leurs champs de ruines en Tchétchénie, et qui massacrent les croyants et les croyantes en Chine, ceux qui détiennent les armes de destruction massive les plus sophistiquées et l’armement nucléaire le plus terrifiant, ceux qui ont violé et qui violent les droits les plus élémentaires, bannissent, expulsent, transplantent, humilient, exploitent, terrorisent, dominent, anéantissent partout, ceux qui détruisent des pays dans tous les domaines, ceux qui ont pollué et qui ne cessent de polluer de manière effroyable, ceux-là et d’autres encore qui ont entretenu et qui entretiennent le pire, s’étaient proclamés et se proclament "défenseurs de l’humanité" !
(Se reporter à mon texte intitulé "Le vent du diable").
L’imposture est partout.
La mafia à l’échelle planétaire use de tous les moyens, et agit partout, comme elle a l’habitude de le faire, pour faire triompher ses intérêts.
La mafia de la décomposition, qui depuis des lustres gangrène les pays, continue les ravages.
La mafia qui corrompt des "politiques", des "élus", des "magistrats", des "avocats", des "patrons", des "syndicalistes", des "médecins", des "professeurs" des "intellectuels", des "journalistes", des "écrivains", des "artistes" et d’autres encore.
La mafia qui "offre" des emplois fictifs, des fauteuils moelleux, des postes recherchés, des sièges dans diverses institutions, des places au gouvernement.
La mafia qui élit des présidents, qui intronise des rois et des reines, qui procure de l’argent, des voyages, du sexe sans frontières et mille et une autres "faveurs".
La mafia qui se charge de réduire au silence, quiconque ose porter atteinte à ses "droits".
La mafia qui calomnie, diffame, salit, humilie, écrase, détruit, et extermine.
La mafia qui dispose des États comme instruments pour agir à sa guise.
(Se reporter à mon texte intitulé "Mafia").
Il y a lieu toutefois de rappeler qu’au final, les agressions contre les croyants et les croyantes sont "de la cendre qu’emporte le vent en un jour de tempête".
(Alqoraane, Le Coran, sourate 14, chapitre 14, Ibraahiime, Abraham, aayate 18, verset 18).
[3] Et qui se disent même "musulmanes" !
Les croyants et les croyantes savent que ces institutions n’ont rien à voir avec l’Islaam, que les individus placés à leur "tête" sont des corrompus et des corrupteurs et que depuis des lustres, l’État Musulman n’existe plus, nulle part.
L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[4] Parfois, il faut beaucoup de temps pour se rendre compte de l’imposture.
Des combattants dits "honnêtes et intègres" étaient en fait assoiffés d’argent et de "notoriété", serviteurs dévoués de "l’indépendance dans l’interdépendance", et s’étaient illustrés dans l’oppression des populations, l’usurpation, le vol, la débauche et les multiples autres crimes.
[5] Le colonialisme, l’impérialo-sionisme ont modifié des modes de vie de populations à travers le monde.
Des massacres ont été perpétrés, et continuent de l’être.
Des crimes multiples.
Des carnages.
Des horreurs dans plusieurs domaines.
Des pillages.
Des tortures.
Des viols.
Des transgressions sans nombre.
Des humiliations.
La désagrégation planifiée.
Le désarroi répandu.
Les déséquilibres provoqués.
L’harmonie mutilée.
La mémoire infectée.
La décomposition alimentée.
Des modes d’organisation transformés.
D’autres critères introduits.
Des rapports différents aux autres, au temps et à l’espace mis en place.
Un nouvel ordre des choses instauré, modifiant des données, changeant les représentations et autres.
Les "empires coloniaux" ont peut-être disparu, mais pas les effets du colonialisme.
Le système colonialiste français par exemple a imposé à des populations entières de par le monde de chercher des moyens de subsistance dans des conditions terribles.
Beaucoup parmi elles, rurales, ont été chassés de leurs terres, et se sont trouvées dans des faubourgs de villes nouvelles coloniales, contraintes de s’adapter à des modes de survies dans des bidonvilles.
Ces populations ont connu la transplantation forcée dans leur pays d’origine, avant d’être obligées de le quitter parfois.
Le système néo-colonial mis en place par la suite et qui sévit toujours dans l’horreur, a accéléré les migrations vers les anciennes métropoles.
Le processus migratoire ne peut pas être compris en occultant l’histoire de la transplantation d’êtres de sociétés rurales, d’êtres colonisés, maintenus dans l’ignorance, dépossédés, sans moyens dans des sociétés industrialisées qui, par de multiples mécanismes, ont imposé et imposent leur pouvoir.
La France a eu recours à la main d’oeuvre colonisée et transplantée en métropole.
Aujourd’hui, beaucoup continuent d’essayer d’arriver et de s’établir ici ou ailleurs, même s’il n’est plus fait appel à eux, pour tenter de fuir les misères des pays d’origine où les gouvernements dits "libres et indépendants", servent les intérêts de ceux qui les ont mis en place à cet effet, en imposant des systèmes tyranniques et sanguinaires.
(Se reporter à mon texte intitulé "Les dons de la mère", contenu dans le CD intitulé "Les ducs à tiffes", qui rassemble plusieurs textes).
[6] "Combattre l’illettrisme", "combattre l’analphabétisme".
Aujourd’hui, au niveau mondial, le Maroc est parmi les pays dont le taux d’illettrisme (d’analphabétisme) qui touche toutes les tranches d’âge, est le plus élevé.
"Combattre l’illettrisme" n’a été qu’une mascarade, comme beaucoup d’autres mots d’ordre qui ont alimenté et continuent d’alimenter l’imposture de "l’édification d’un pays libre et indépendant" !
[7] L’arabe parlée.
[8] La lettre "J".
[9] Moi j’ai un mot.
[10] Vas-y ma tante, vas-y (par respect, le terme "khaaltii" est utilisé pour s’adresser à une femme plus âgée, et "khaalii" pour l’homme).
[11] Je m’en fous en français, qui est devenu en arabe parlée "jmaaffou".
Voir :
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dimanche 18 décembre 2011

AVEC MESURE

« Nous avons créé toute chose selon une proportion prédéterminée[1] ».[2]


[1] Avec mesure.
[2] Innaa kolla chay-e khalaqnaah biqadar (le "r" roulé).
Alqoraane (Le Coran), sourate 54 (chapitre 54), Alqamar (le "r" roulé), La Lune, aayate 49 (verset 49).
[2] Dans sa traduction du Qoraane, en note de bas de page, Salaah Addiine Kachriid (le "r" roulé) précise que "c’est l’affirmation de ce que l’on appelle le "déterminisme scientifique".
Allaah n’a rien laissé au hasard et tout a une règle et une finalité.
Comme le cerveau humain aussi a ses règles et sa finalité on n’a pas le droit de dire, en faisant le mal, que c’est Allaah qui nous y a prédestiné car il nous a doués de cerveaux et de sens et Nous a défini le bien et le mal dans les Saintes Écritures".
Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Lobnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984), P. 708.
Voir :
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samedi 17 décembre 2011

J’AVANCE


Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
J’aimerais tant faire marche arrière pour refaire autrement certaines choses.[1]
J’avance dans l’impermanence d’ici-bas, vers la permanence de l’au-delà.
Qu’Allaah m’éclaire et me guide.[2]

BOUAZZA

[1] Se reporter à mes textes intitulés "Sillon", "La certitude (suite)".
[2] Voir :
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vendredi 16 décembre 2011

TORINO


C’est un tableau[1] au crayon noir d’un point de la rue cernaia[2] à Turin,[3] en Italie.[4]
L’automne.
Les arbres sont dénudés.
Les feuilles mortes ont été ramassées.
Je ne sais pas si c’est à la pelle, comme l’écrit un poète.[5]
La construction représente la caserne des carabiniers,[6] où travaillait le père de la cousine de mon épouse.
Je regarde ce tableau de temps à autre, et mes pensées s’envolent parfois vers cette ville.
En août 2010,[7] j’y ai passé quelques jours.
J’en ai parlé dans un texte[8] que j’ai mis sur « le net » et dans lequel j’ai écrit, entre autres :
« Depuis de nombreuses années, je me rends en Italie[9] chaque fois que je le peux.
Avec mon épouse,[10] nous retrouvons sa cousine paternelle, le mari de cette dernière et leur fille,[11] installés à « Torino ».[12]
Nous retrouvions aussi la « nonna »[13] dont l’existence ici-bas s’est achevée il n’y a pas très longtemps.
L’accueil est toujours chaleureux.
[…].
Nous nous sommes rendus dans des coins visités plusieurs fois déjà.
La « Via Garibaldi »[14] toute droite va jusqu’à la« Piazza Castello ».[15]
Une grande place dégagée, aérée et baignée avec d’autres endroits par la « fraîcheur »[16] du fleuve[17] qui passe par la ville.
Sur la droite, en arrivant à cette place, de nouvelles et très agréables arcades comme il y en a tant ici, conduisent à la « galleria subalpina » qui fait penser à une galerie de « Milano »[18] et encore plus à celle de « Den Haag ».[19]
Verrière, marbre, boutiques, café-restaurant, plantes, théâtre et même cinéma.
L’étage du milieu sur les trois qui composent cette galerie dispose d’un beau balcon qui en fait le tour.
La galerie débouche sur la « Piazza Carlo Alberto » avec sur la droite le « museo nazionale del risorgimento italiano »,[20] faisant face à la « biblioteca nazionale »[21] et sur « Via Cesare Battisti », « Via Carlo Alberto »…
Sur la Place Carlo Alberto, des enfants jouaient.
En courant, l’un d’eux a chuté.
Sa mère s’était précipité et l’avait prise dans ses bras.
Comment apaiser les sanglots qui le secouaient ?
Sa sœur qui le caressait se posait peut-être cette question.
Un homme marchait.
Il avait l’air « ailleurs ».
Allait-il vers la rue Carlo Alberto où il logeait ?[22]
Se remémorait-il ?
Il faisait froid.
Il était encore enfant[23] lorsque son père a rejoint l’au-delà.
Il a vécu avec sa mère et sa sœur.
Très jeune, il enseignait à l’université.
Loin de sa mère et de sa sœur.
Pour des raisons dites de « santé », il n’a pas continué cette activité longtemps.
Il fallait partir.[24]
Dans sa marche, il se dirigeait vers un cheval.
Le cheval d’un fiacre, rossé par un cocher.
Arrivé à sa hauteur, il a enlacé son encolure.
Un peu comme s’il voulait le prendre dans ses bras pour l’apaiser.
Puis il a éclaté en sanglots et s’est écroulé.
Il venait d’être foudroyé par la « folie », avait-on dit.
Cet homme s’appelait Friedrich Nietzsche ».[25]
Lorsque mes pensées s’envolent vers Turin, elles retrouvent le pays d’origine du père de mon épouse, des membres de sa famille, et rencontrent le cheval, l’homme, et ses sanglots.[26]

BOUAZZA

[1] Cadeau de la cousine germaine de mon épouse, et de son mari.
[2] Via cernaia (se prononce "tchernaaya" en italien, avec le "r" roulé).
[3] Torino (le "r" roulé).
[4] Italia.
[5] "Les feuilles mortes se ramassent à la pelle" (Jacques Prévert, poète français, 1900-1977).
[6] L’équivalent d’une caserne de gendarmes en France.
Caserna cermaia dei carabinieri (devenue lieu de formation des futurs carabiniers).
[7] Selon le calendrier dit Grégorien.
[8] Intitulé "Sanglots".
[9] Se reporter à mon texte intitulé "Primavera".
[10] Et au début avec nos deux fils aussi.
Depuis un certain temps déjà, ils s’y rendent toujours mais sans nous.
[11] Lorsque je l’ai vu pour la première fois, c’était en août 1982.
Elle avait dix ans je crois.
Mon premier fils avait sept ans et quelques mois, le deuxième quatre ans moins quelques semaines.
Nous avions quitté le Maroc l’été d’avant (se reporter à mon texte intitulé "Évasion").
Il faisait chaud à "Torino" et la fille de la cousine de mon épouse était très contente de nous faire "granita", une glace pilée et aromatisée et de nous apprendre à en faire.
Lorsque je pense à elle, je pense souvent à son rafraîchissant.
[12] Le "r" roulé, "petit taureau", Turin.
[13] La grand-mère, la mère du mari de la cousine de mon épouse.
[14] La rue Garibaldi.
[15] Place du château.
Il y a un vieux château en effet, mais il y a aussi le palais royal car "Torino" était une capitale au temps de la monarchie.
[16] Il y a des jours en été où cette "fraîcheur" reste symbolique.
[17] Le Pô qu’il est possible de rejoindre au bout de la "Piazza Vittorio Veneto" en suivant la "via Po".
Après le pont Vittorio sur le Pô, des constructions sur les hauteurs arborées, ne se lassent pas de contempler la "Piazza".
[18] Une galerie de Milan que mon épouse, enfant, a vue en compagnie de ses parents.
[19] De la Haye en Hollande, que nous avons vue cette année.
[20] Musée national de "risorgimento" italien.
[21] Bibliothèque nationale.
[22] Le bas de l’immeuble est occupé par un restaurant.
[23] Il avait cinq ans.
[24] Se reporter à mon texte intitulé "Ainsi parle un Musulman de France né au Maroc", daté de 1992, P. 107 à 119.
[25] Philosophe allemand (15 octobre 1844 -25 août 1900).
L’épisode du cheval à la "Piazza Carlo Alberto" date du 3 janvier 1889.
Nietzsche a passé le restant des jours de son existence ici-bas auprès de sa mère et de sa sœur et n’a plus ni parlé, ni écrit.
[26] Voir :
http://raho.over-blog.com/
http://paruredelapiete.blogspot.com/
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com/
http://laroutedelafoi.blogspot.com/
http://voyageur-autre.blogspot.com/