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Vers la fin de ce qui est considéré comme mon « parcours professionnel », j’intervenais auprès de jeunes délinquants en prison, issus pour la plupart de ce qui est nommé « le processus migratoire ».[1]
Avec ces mineurs incarcérés et leurs familles, j’ai appris, j’ai découvert, j’ai observé, j’ai appréhendé, j’ai étudié, j’ai transmis, j’ai communiqué, j’ai développé, j’ai enseigné et partagé la modestie, l’humilité, la simplicité, la dignité, la relation, l’échange, les faiblesses, les forces, l’estime, la crédibilité, la considération, la confiance, le respect, la réciprocité, la responsabilité, la rigueur, l’autorité, la compétence, l’ouverture, l’émotion, la différence, les luttes, les épreuves, les souffrances, l’apaisement, la résistance, l’endurance, le sens, le lien l’équilibre, l’espoir, l’amour.
La Foi.[2]
BOUAZZA
[1] Le colonialisme, l’impérialo-sionisme ont modifié des modes de vie de populations à travers le monde.
Des massacres ont été perpétrés, et continuent de l’être.
Des crimes multiples.
Des carnages.
Des horreurs dans plusieurs domaines.
Des pillages.
Des tortures.
Des viols.
Des transgressions sans nombre.
Des humiliations.
La désagrégation planifiée.
Le désarroi répandu.
Les déséquilibres provoqués.
L’harmonie mutilée.
La mémoire infectée.
La décomposition alimentée.
Des modes d’organisation transformés.
D’autres critères introduits.
Des rapports différents aux autres, au temps et à l’espace mis en place.
Un nouvel ordre des choses instauré, modifiant des données, changeant les représentations et autres.
Les "empires coloniaux" ont peut-être disparu, mais pas les effets du colonialisme.
Le système colonialiste français par exemple a imposé à des populations entières de par le monde de chercher des moyens de subsistance dans des conditions terribles.
Beaucoup parmi elles, rurales, ont été chassés de leurs terres, et se sont trouvées dans des faubourgs de villes nouvelles coloniales, contraintes de s’adapter à des modes de survies dans des bidonvilles.
Ces populations ont connu la transplantation forcée dans leur pays d’origine, avant d’être obligées de le quitter parfois.
Le système néo-colonial mis en place par la suite et qui sévit toujours dans l’horreur, a accéléré les migrations vers les anciennes métropoles.
Le processus migratoire ne peut pas être compris en occultant l’histoire de la transplantation d’êtres de sociétés rurales, d’êtres colonisés, maintenus dans l’ignorance, dépossédés, sans moyens dans des sociétés industrialisées qui, par de multiples mécanismes, ont imposé et imposent leur pouvoir.
La France a eu recours à la main d’oeuvre colonisée et transplantée en métropole.
Aujourd’hui, beaucoup continuent d’essayer d’arriver et de s’établir ici ou ailleurs, même s’il n’est plus fait appel à eux, pour tenter de fuir les misères des pays d’origine où les gouvernements dits "libres et indépendants", servent les intérêts de ceux qui les ont mis en place à cet effet, en imposant des systèmes tyranniques et sanguinaires.
(Se reporter à mon texte intitulé "Les dons de la mère", contenu dans le CD intitulé "Les ducs à tiffes", qui rassemble plusieurs textes).
[2] Se reporter à mes textes intitulés "Démarche autre" et "Jmaaffou".
Voir :
http://raho.over-blog.com/
http://paruredelapiete.blogspot.com/
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com/
http://laroutedelafoi.blogspot.com/
http://voyageur-autre.blogspot.com/
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